Candidate assurément et du rassemblement. Marie-George Buffet hier soir à Fleury-sur-Orne près de Caen a fait fi des autres comme... José Bové. Un message : battre la droite.
La salle omnisports de Fleury-sur-Orne au sud de Caen résonnait fort de slogans et de musique hier soir vers 20 h. On attendait la candidate du Parti communiste français en visite en Basse-Normandie. Argentan avec une rencontre de cheminots. Puis Condé-sur-Noireau (lire ci-dessous). Vers 20 h 15, après une visite de courtoisie au maire Claude Leclère, la candidate fait enfin son entrée dans la salle omnisports. Pas le temps de finir le sandwich acheté au comptoir. Les premiers pas et des applaudissements fusent pour une première fois. C'est surtout la montée vers 20 h 25 sur le podium (avec la présence de quatre élus conseillers régionaux : Pierre Mouraret, Jean-Claude Forafo, Jean Chatelais et Marie-Jeanne Gobert) qui a frappé plus fort avec plus de 300 supporters venus d'un peu partout.
Rien qui n'impressionne la candidate, plutôt discrète dans un ensemble pantalon et veste gris foncé. Poignées de main et quelques bises au passage. Marie-Jeanne Gobert, secrétaire fédérale du Calvados, lance le meeting. Les chiffres fusent sur « cette Basse-Normandie qui veut vivre et construire [...] mais une terre meurtrie. » Pas besoin d'enfoncer le coin. Marie-George Buffet rebondit aussitôt notamment sur les candidatures des « alternatifs » et un certain José Bové : « le temps n'est plus à cela. Il est temps de s'occuper de plus en plus des Français. Comme à Argentan, aborder les problèmes de fond. S'atteler à battre la droite. C'est cela ma voie. »
Avec un débit soutenu et sans hésitation, la candidate du PCF répond aux questions et répète : « Il est temps que la gauche se rassemble. C'est essentiel. À droite ils sont tous derrière Sarkosy. » Le candidat UMP est égratigné au passage : « il est pour l'extrême précarité du travail. » Réponse aussi à Laurence Parisot, patronne du Medef : « La France riche ? Il y a des salariés pauvres. Il est temps de redistribuer les richesses du travail. » Marie-George Buffet plaide donc « pour une croissance qui a besoin d'emplois stables. Un travail choisi avec le maintien des salaires. » Au passage Ségolène Royal prend un coup de griffe sur les 35 heures et le traité européen : « la gauche devra rendre des comptes avec l'Union. »