La secrétaire du Parti communiste était hier à Argentan. Elle a rebondi sur les questions des militants pour développer son programme présidentiel.
Une poignée de main, une tape sur l'épaule, une oreille attentive... La candidate du Parti communiste à l'élection présidentielle, Marie-George Buffet était à son aise au milieu des quatre-vingts militants réunis hier à la Maison des associations d'Argentan. Après les nombreuses fermetures d'usines depuis 2003 (Mic, fonderie APM...), la ville est devenue l'endroit idéal pour décliner quelques-unes de ses propositions anti-libérales. Pendant une heure, elle a répondu aux questions du public.Interpellé par l'un des membres du personnel des urgences d'Argentan en grève la semaine dernière, la secrétaire nationale du PC s'est d'abord attardée sur la question des hôpitaux. Elle a déclaré son hostilité à toute « marchandisa-tion » de la santé, elle a réclamé un meilleur financement de la sécurité sociale. Et pour cela proposé de faire cotiser les revenus de la finance. « Cela ferait rentrer un milliard d'euros dans les caisses ! »La candidate a également saisi l'occasion de défendre le service public dans une ville où le centre de tri est menacé et où la ligne de train Caen-Tours a un temps été remise en question. « Il faut se donner les moyens de recréer un grand service public, qui irait de l'énergie, l'habitat, et la petite enfance. » Contre les multinationales aux mains des fonds de pensions, Marie-George Buffet propose l'instauration d'une fiscalité « intelligente ». Ce système avantagerait les entreprises qui créent de l'emploi, font de la recherche, forment leurs salariés, et pénaliserait celles qui délocalisent « pour privilégier les dividendes versés aux actionnaires ». Acquiescement de quelques-uns des ex-salariés de la Mic présents dans la salle.Voilà quelques-unes des propositions concrètes qu'elle espère porter au printemps 2007, au nom du Parti communiste, « mais aussi de la gauche anti-libérale ». Une signature apposée sur la pétition des urgentistes réclamant plus de personnel, puis la candidate remonte en voiture. Direction Fleury-sur-Orne où un nouveau meeting l'attendait.