candidate des Verts à l'élection présidentielle a estimé "incompréhensible" la "sortie de Michel Rocard" qui prône une alliance "avant le premier tour" entre Ségolène Royal et François Bayrou pour faire échec à Nicolas Sarkozy.
"On l'a connu plus déterminé à faire valoir ses convictions", a-t-elle déclaré peu avant de participer à un meeting au centre des congrès de Caen devant 600 personnes environ.
"Pour ma part, c'est au soir du premier tour que l'on pourra juger des rapports de force", a-t-elle poursuivi. "Cela suppose que chacun défende son projet (...) cela suppose que la gauche n'ait pas perdu avant d'avoir lutté. J'ai bien l'intention d'apporter ma pierre et de peser sur les choix qui seront ceux du camp de la gauche au deuxième tour".
"Quoi qu'il arrive le 22 avril, que personne n'imagine une seconde que les Verts pourraient être prêts à participer à une majorité qui ne s'engagerait pas clairement, nettement, exclusivement pour que l'on revienne sur la mauvaise décision qui a été prise concernant l'EPR", a-t-elle martelé.
Par ailleurs Dominique Voynet s'en est pris assez violemment à Nicolas Sarkozy, "un candidat qui m'inquiète", a-t-elle dit. "Le gène de la pédophilie n'existe pas plus qu'un gène de l'arrogance, un gène du clientélisme, un gène de la corruption ou un gène du cynisme", a-t-elle lancé.
Le candidat Sarkozy "ne s'enlise pas seulement dans un débat génétique mais aussi sur l'identité nationale", a-t-elle ajouté. "Je ne sais pas ce qui m'inquiète le plus chez lui. Sa personnalité ou son projet", a-t-elle conclu