Le candidat CPNT à la présidentielle a attiré un millier de sympathisants hier soir à Cabourg, après avoir visité Varaville et Ouistreham, à la rencontre « des métiers de la terre et de la mer ».
« Si je prends un coup de sabot, je vais faire la une. » Les chevaux ne lui ont pas donné cette « chance ». La preuve que Frédéric Nihous n'était pas vraiment en terrain hostile hier, au nord du Calvados. Le candidat CPNT (Chasse Pêche Nature Tradition) n'a pas oublié que son parti y a explosé la moyenne nationale en 2002 (7 % des suffrages contre 4,23 % en France). L'accueil a été à la hauteur des attentes. Pour défendre les « métiers de la terre et de la mer », le candidat autoproclamé de la ruralité a commencé par Varaville et son célèbre haras, ses quarante chevaux, ses bêtes de concours. « C'est le symbole de tous ces métiers de la terre, d'un savoir-faire spécifique, et de l'excellence française. » Le compliment est allé droit au coeur de Jean-Luc Leboucher, gérant de cet immense écrin de verdure, et accessoirement adjoint au maire étiqueté CPNT. « On a été prévenu de sa venue mardi dernier, assure-t-il. Jean Saint-Josse était déjà venu ici il y a cinq ans. » Il est revenu hier. Le candidat de 2002, désormais directeur de campagne, était du voyage aux côtés de son poulain, détendu. A Varaville, la ruralité et la chasse vont presque de pair. « C'est la 2e commune du département en termes de superficie, avec 1 700 hectares, souligne le maire UMP, Jean-Paul Lepoitevin. Nous sommes la première commune pour la chasse du gibier d'eau et disposons de 40 gabions (abris semi enterrés pour la chasse de nuit, NDLR) sur l'ensemble de son territoire. » A dix jours du premier tour, Frédéric Nihous s'est dit satisfait de la tournure prise par la campagne électorale. « C'est le derby d'Epson, a-t-il expliqué, inspiré par les lieux, une longue course parsemée d'obstacles. C'est assez dur, mais c'est un beau spectacle. » Les deux hommes ont ensuite rejoint le port de Ouistreham, à la rencontre des pêcheurs, vers 17 h. « Car la ruralité est plurielle, reprend le candidat. Toutes les filières sont à soutenir. Il ne faut pas cibler un seul segment d'activité. Ici, le tourisme est aussi très présent. C'est une chance pour le terroir. » Point d'orgue de cette journée, le meeting à l'hippodrome de Cabourg. Accueilli par Jean-Paul Henriet, maire de Cabourg, Frédéric Nihous a réuni un bon millier de sympathisants. Une affluence qui semble montrer tout l'intérêt porté à CPNT dans le département. Et qui fait espérer Jean Saint-Josse. « Les sondages, on s'en fout. Il y a cinq ans, on me donnait 0,5 % avant le premier tour... »