Hier, les membres du collectif contre le racisme et les idées d'extrême droite avaient le sourire. La famille angolaise devrait recevoir sa carte de séjour.
Retenus à l'hôpital près de leur dernière née souffrante, Valentina et Antonio Mafundamene, n'étaient pas présents jeudi soir pour entendre le collectif contre le racisme et les idées d'extrême-droite évoquer l'espoir de leur prochaine régularisation.
Pourtant, la veille, une délégation composée d'élus et de représentants du collectif tous parrains et marraines des six membres de la famille angolaise avaient été reçus par le préfet plutôt optimiste. « Il nous a déclaré que Valentina, Antonio et leurs quatre enfants entraient dans le cadre de la circulaire du 13 juin qui invite à régulariser au cas par cas certaines familles d'étrangers », indique Pascale Tourmente au nom du collectif. « Ils devraient recevoir d'ici deux mois une première carte de séjour d'un an », précise-t-elle. Mais aux six conditions retenues par le ministère de l'intérieur, la préfecture de la Manche en impose d'autres comme la maîtrise de la langue ou l'obligation de trouver un travail. « Valentina s'est engagée à suivre des cours de français. » Antonio qui a une formation en mécanique automobile espère trouver un travail dans cette branche. S'ils sont heureux et soulagés, ils savent aussi qu'une période difficile s'annonce pour eux. Ils vont devoir quitter le logement qu'ils occupaient et en trouver un autre. « Ils sont actuellement inscrits sur les listes de l'Office HLM », indique Pascale Tourmente. Il faut également savoir que le visa, vie privée familiale, qui devrait leur être alloué ne leur donne pas droit au RMI. « Nous sommes contents mais nous restons vigilants », déclare le collectif qui remercie l'ensemble de la population pour son soutien.
Pour ce qui concerne la famille Lepikhov de Coutances, la régularisation devrait être possible, note encore le collectif. Et pour la famille Sane, « le préfet devrait interpeller le ministère de l'intérieur ».