Visite ministérielle à Sainte-Gauburge
La communauté de communes de la vallée de la Risle fêtait ses dix ans hier. Pour souffler les bougies, François Loos, ministre délégué à l'industrie
Les élus de la communauté de communes avaient vu grand : député, sénateur, président du conseil général et même François Loos, ministre délégué à l'industrie avaient fait le déplacement pour venir souffler les dix bougies de l'association de quatre communes. Une plaque commémorant l'événement a été dévoilée à l'entrée de la zone d'activités de Sainte-Gauburge, principale réalisation et fierté de la CDC. François Loos a salué ces élus : « Il faut porter toute l'attention nécessaire au développement de l'industrie, une compétence de la CDC. Cela ne peut pas marcher si les élus locaux ne prennent pas les choses à bras-le-corps. » Exemple retenu par Philippe Bigot, président de la CDC : l'usine de Wagon automotive, installée sur la zone d'activité. Pour l'occasion, le directeur du site et le PDG du groupe anglais ouvraient leurs portes. Plus de 200 ouvriers et ouvrières y fabriquent des encadrements de portières et des rails, essentiellement, pour les marques automobiles françaises mais aussi Volvo. Ils utilisent pour cela les matériaux classiques, comme l'acier, mais sont aussi passés maîtres dans l'art difficile de l'alu. Un art où ils sont leaders. Wagon automotive, le groupe, ce sont 8 000 employés, 28 sites dans une dizaine de pays, et c'est l'unique entreprise de l'industrie automobile à être cotée à la bourse de Londres. « En 1995, l'entreprise de Sainte-Gauburge comptait 80 salariés. Il y a eu plusieurs rachats. Et quand Wagon automotive a voulu faire des choix de développement, ils se sont intéressés à ce site. On a dit le terrain, c'est notre affaire... eux ont modernisé et agrandi leurs bâtiments », raconte Philippe Bigot. Le développement de l'usine en a attiré d'autres entreprises, notamment une de transport. Mono-industrie ? « Oui, mais cela vaut mieux que rien dutout. Le groupe est performant, il se bat, a de nouveaux modèles en projet. Et nous réfléchissons à la manière d'étendre le site et d'accueillir d'autres entreprises. » Pour l'instant, le PDG a annoncé un projet d'investissement de 3 millions d'euros pour l'usine de Sainte-Gauburge, à l'heure où le groupe se sépare de trois de ses sites français.