fûts toxiques à la dérive entre le Cotentin et l'Atlantique

Treize fûts toxiques perdus par un porte-conteneurs suisse dérivaient toujours dimanche entre le Cotentin et le sud de la Bretagne, a indiqué la préfecture maritime de l'Atlantique qui demande à toute personne repérant un fût suspect de ne pas y toucher.
Un avion des douanes a survolé la zone pendant plusieurs heures dimanche après-midi mais sans trouver aucun de ces fûts de 200 litres, a précisé à l'AFP le commandant Jean-Marie Figue, officier de communication de la préfecture maritime.

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La préfecture maritime était de toute façon "très pessimiste" sur les chances de succès de cette recherche. "Les fûts, immergés entre deux eaux, sont noirs sur une mer gris-vert ce qui les rend virtuellement impossibles à repérer", a précisé M. Figue.
Ces fûts ne présentent pas de danger pour la navigation mais ils contiennent pour sept d'entre eux de l'isopropanol, un "produit inflammable, explosif à l'air et très dangereux pour les voies respiratoire", et pour les six autres du toluène, autre produit inflammable dont les vapeurs sont hautement irritantes, a précisé M. Figue.

La préfecture maritime a demandé à toute personne identifiant un fût suspect de ne pas y toucher et de prévenir immédiatement les autorités.

Les fûts toxiques ont été arrachés vendredi soir par la tempête du pont d'un porte-conteneur suisse, le Safmarine-Léman, qui venait d'Anvers et se rendait au Portugal.

La zone où ils peuvent être en train de dériver est immense, car le capitaine du navire ne sait pas précisément où il les a perdus et les fûts ont dû évoluer depuis au gré des vents et des courants, particulièrement violents depuis vendredi.

Les Centre régionaux opérationnels de sauvetage et de secours (CROSS) de Jobourg (Manche), Corsen (Finistère), Etel (Morbihan), ainsi que, par précaution, les services des pompiers de tous les départements côtiers entre le Nord-Pas-de-Calais et la Charente-maritime ont été alertés, de même que les autorités britanniques.

La chute d'objets ou de conteneurs du pont de navires marchands durant des tempêtes est "courante", a regretté M. Figue. En février 2006, par exemple, quatre navires avaient perdu 184 conteneurs en 48 heures au large des côtes françaises.