Nouvelle mobilisation de quelque 200 membres du Collectif pour le respect des droits des étrangers du Calvados, de parrains et marraines civils, hier, en fin d'après-midi.
« Nous avons appris hier (dimanche, NDLR) que treize familles caennaises de sans-papiers étaient menacées d'expulsion de leur hôtel d'urgence. Il y avait une telle situation d'urgence, hier après-midi, que nous nous sommes réunis. »
La conseillère régionale communiste Marie-Jeanne Gobert, marraine d'une ressortissante moldave de 19 ans sans papiers, ainsi que cinq autres élus (deux maires, deux conseillers généraux et une conseillère régionale) et deux membres du Collectif pour le respect des droits des étrangers du Calvados, ont été reçus durant une heure par le préfet hier après-midi.
Quelque deux cents manifestants se sont également rassemblés devant la préfecture, hier, contre la décision d'expulser de leurs logements les treize familles (soit plus de quarante personnes), dont la moitié sont parrainées. « Nous avons essayé de faire entendre ce désarroi, a ajouté Marie-Jeanne Gobert. Nous avons demandé un moratoire sur la situation actuelle au préfet. Il n'est peut-être plus question de régulariser dans le cadre de la circulaire Sarkozy, mais par contre la préfecture du Calvados est prête à étudier au cas par cas la situation des dossiers qui lui seront présentés. »
La délégation reçue a même « demandé à ce qu'il y ait une reprise de paiement des hébergements jusqu'à ce que les dossiers soient étudiés ». Ces familles devraient, par ailleurs, se voir reproposer une aide au retour dans leur pays plus conséquente.
En attendant, le collectif compte rester vigilant. « Ces sans-papiers, familles et majeurs isolés, habitent dans le Calvados. Nous ferons tout pour qu'ils puissent y rester dans des conditions dignes. » Une autre délégation, uniquement de représentants du collectif, a également été reçue à la préfecture, en fin d'après-midi