NORMANDIE CULTURE FORUM
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
NORMANDIE CULTURE FORUM

Pour une réunification de la Normandie
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE DU M.N. N° 114

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE DU M.N. N° 114 Empty
MessageSujet: COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE DU M.N. N° 114   COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE DU M.N. N° 114 EmptyMar 20 Oct - 13:43

COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE DU MOUVEMENT NORMAND

COMMUNIQUE N° 114 - SEMAINE 42 - 2009

EOLIENNES : QUI AIME LE VENT RECOLTE LA TEMPETE


RESUME
- Les opposants aux éoliennes sont de plus en plus nombreux
- Le projet de produire 20 % de l'énergie électrique par l'éolien en 2020 apparaît démesuré
- Il y a lieu de distinguer entre les petits aérogénérateurs et les grandes éoliennes
- Les problèmes des éoliennes à terre et des éoliennes off-shore sont de nature différente
- Le bilan écologique des éoliennes est contastable.

MOTS CLEFS
Eolienne - aérogénérateur - off-shore - prix de rachat du kWh par E.D.F. - pollution visuelle

TEXTE

Voilà bien un sujet de controverses ! Avec ses laudateurs sans nuances et ses opposants quasi enragés ! Le Mouvement Normand, depuis des années, au sein de son Directorat Emeraude (Problèmes énergétiques), répertorie consciencieusement tous les articles parus dans la presse normande sur l'implantation des éoliennes. Nous sommes en mesure de dresser un bilan des fluctuations des refus ou des approbations du phénomène éolien. C'est très éclairant - jeu de mots facile concernant une production électrique -, mais il reste difficile de tirer des conclusions.

Il y a des moments d'appétence et des phases de farouches contestations : ces dernières se révèlent de plus en plus prégnantes au fur et à mesureque le nombre d'aérogénérateurs installés s'accroît. Le 26 septembre dernier, une importante manifestation d'opposants s'est tenue au Mont-Saint-Michel : elle symbolise la tendance actuelle de l'opinion qui s'exprime - ce n'est pas toute l'opinion publique, faut-il le préciser ? - et il apparaît que les partisans de la production d'électricité éolienne se trouvent sur la défensive. Au sein du Mouvement Normand, les opinions sont partagées, mais il est clair que les objections à l'implantation de parcs éoliens l'emportent assez largement, sans que l'énergie éolienne ne soit vraiment rejetée. Cela mérite explication.

En règle générale, les petites éoliennes de résidences isolées ou d'exploitations agricoles - à combiner, dans ce dernier cas, avec les panneaux solaires sur les bâtiments d'élevage, la méthanisation des fosses à lisier, l'utilisation de la biomasse, dans le but d'assurer l'indépendance énergétique de l'ensemble - sont acceptées, plus dans le principe que dans la réalisation. Il semble d'ailleurs que les producteurs d'aérogénérateurs ne ses soient pas précipités pour proposer ce type d'engins, dont l'impact visuel est relativement faible. En outre, on note, ça et là, des modèles d'éoliennes qui ne soient pas à pales. Nous sommes persuadés que de grands progrès pourront être réalisés dan le domaine de la petite éoliennes, surtout si l'objectif non avoué n'est pas de revendre de l'électricité à E.D.F., mais bel et bien d'assurer l'indépendance énergétique d'un établissement.

Ce qui fait problème aujourd'hui, c'est l'implantation de véritables "fermes" de gigantesques éoliennes dans des lieux prédestinés, notamment dans les schémas régionaux éoliens.

D'abord, le débat est pollué par le reversement de la taxe professionnelle aux communes dans lesquelles sont dressées ces engins démesurés. La plupart du temps, les implantations se font au large de la zone habitée du village, presque en marge des limites communales : de ce fait, c'est la commune voisine qui subit la pollution visuelle et, éventuellement, les autres désagréments (bruits, brouillage T.V. ...), sans toucher les indemnités afférentes : le versement de la taxe professionnelle à la Communauté de Communes ne fait que déplacer le problème ; c'est la C.D.C. voisine qui s'estime flouée...

Ensuite, la multiplication des éoliennes - au moins quatre, souvent huit ou dix - s'explique par la nécessité dune production d'électricité relativement continue : il y en a toujours une ou deux qui ne tournent pas. C'est d'ailleurs le grand défaut de cette forme de fabrication d'électricité : la discontinuité de la production. Elle rend indispensable l'appoint de centrales au gaz si l'on veut une alimentation constante. L'exemple du Danemark est significatif : les éoliennes y sont légion, mais la production de CO2 y reste constante à cause des centrales thermiques qui restent indispensables pour faire face aux pics de consommation d'électricité. Le bénéfice écologique des éoliennes n'y est donc pas évident.

Enfin - et surtout en France où le prix du kWh est relativement bas - la revente des surplus de production électrique des éoliennes à E.D.F. à un prix nettement plus élevé que le kWh mis par les autres modes de production revient à assurer une véritable rente aux compagnies privées propriétaires d'éoliennes. Ce qui signifie que c'est le consommateur lambda qui, au final, règle la facture.

Nous en resterons là pour la critique à faire à ce mode de production d'électricité (il y aurait d'autres reproches à formuler, mais, délibérément, nous éliminons les reproches à connotations médicales : ils nous paraissent excessifs et, même, souvent dépourvues de vérités établies). Pour nous, c'est la pollution visuelle qui nous gêne le plus. Pour l'instant, il y aurait 2500 aérogénérateurs de grande dimension installés en France : si l'on veut qu'en 2020, 20 % de l'électricité produite viennent de l'éolien, il faudra en monter 6000 de plus ! (et combien de centrales thermiques pour la régularité de la production de cet immense parc ?). Imagine-t-on tous les horizons de la campagne française surchargés de ces engins surdimensionnés ? Certains objecteront qu'ils ne sont pas visuellement plus polluants que les lignes T.H.T., véritables cicatrices dans nos paysages. C'est exact, mais les éoliennes, installés dans les endroits relativement écartés, sont destinées à produire une électricité de proximité, pratiquement à usage domestique : il faudra toujours des lignes T.H.T. pour amener l'énergie nécessaire aux grandes agglomérations et aux bassins industriels.

Au final, faut-il considérer le mode de production éolien d'électricité comme une fausse bonne idée ?

La réponse est nécessairement nuancée :

1 - Ce n'est pas la panacée en matière de production électrique fiable et régulière.
2 - Ce n'est pas la solution la plus écologique.
3 - Ce peut être une solution d'appoint (dans les îles, les endroits très écartés, les exploitations agricoles - à condition qu'il s'agisse d'aérogénérateurs de petites et moyennes dimensions).

Reste un aspect de la question que nous traiterons à part : l'implantation d'éoliennes off-hore, au large de nos côtes (en Normandie, nous comptons plusieurs projets : au large du Tréport, au large de la côte cauchoise, au large des côtes du Bessin, sur la côte ouest du Cotentin). Nous y sommes favorables, car la pollution visuelle n'y a pas le même impact qu'à terre. Les installatios off-shore se font à plusieurs milles en mer et ne constituent pas de véritables obstacles à la navigation ou à la pêche comme l'affirment certains. Nous lançons même une idée : pourquoi ne pas coupler l'installation d'éoliennes off-shore pour la production d'électricité nécessaire aux opérations de désalinisation de l'eau de mer... ? Ce qui permettrait de résoudre le problème de l'approvisionnement en eaux de régions qui vont connaître de graves pénuries dans les années à venir...

Dans le domaine de la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables, il ne faut rien négliger, mais, dans le même temps, il faut se garder de systématiser : l'objectif de 20 % d'électricité produite par l'éolien en 2020 nous apparaît démesuré et, finalement, peu efficace au plan écologique. Le solaire, la biomasse, la petite hydroélectricité, la géothermie, les hydroliennes, etc. sont des pistes à explorer et à exploiter... ainsi que les économies d'énergie.

Pour le Directorat Emeraude (Problèmes énergétiques)
du Mouvement Normand

Pierre LEBIGRE
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE DU M.N. N° 114 Empty
MessageSujet: Re: COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE DU M.N. N° 114   COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE DU M.N. N° 114 EmptyMar 20 Oct - 18:19

Bonjour Monsieur Lebigre

Vous traitez le sujet éolien avec bon sens et, si je puis me permettre; tête froide.
Toutefois (et oui), j'exprime quelques précisions et dissensions concernant cette partie:
Citation :
Reste un aspect de la question que nous traiterons à part : l'implantation d'éoliennes off-hore, au large de nos côtes (en Normandie, nous comptons plusieurs projets : au large du Tréport, au large de la côte cauchoise, au large des côtes du Bessin, sur la côte ouest du Cotentin). Nous y sommes favorables, car la pollution visuelle n'y a pas le même impact qu'à terre. Les installatios off-shore se font à plusieurs milles en mer et ne constituent pas de véritables obstacles à la navigation ou à la pêche comme l'affirment certains.

Le terme offshore est un peu utilisé à tort car il entend une notion de grand large, induisant donc de grandes profondeurs.
Les éoliennes qui concernent la côte Normande ne présentent pas cette particularité technique. Elles sont ancrées sur des fonds rocheux de 20m maximum et à quelques encablures de la côte.
Et si nous parlons de fonds rocheux de 20m, nous parlons donc de pêche (crustacés, bulot, notament).
Ne pas oublier également les cables sous-marins(qui conduisent le courant des éoliennes vers le continent afin d'être exploité) qui interdisent toute forme de chalutage ou dragage.
Donc dire que l'implantation d'éoliennes ne dérange pas la pêche professionnelle est faux. Cela supprime des zones de pêche importantes et géne l'activité générale des différents métiers de la petite pêche côtiére (casier, chalut drague)
A contrario, si tant est que l'on souscrive à l'énergie éolienne,le projet du lien suivant http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60676.htm peut être l'alternative gagnante de cette nouvelle production d'énergie puisqu'implanté trés au large dans des zones qui ne sont pas nécéssairement poissonneuses. Personne donc n'en serait géné.
Cordialement
Revenir en haut Aller en bas
Junker

Junker


Nombre de messages : 2788
Age : 50
Localisation : St Pierre du Val
Date d'inscription : 22/12/2007

COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE DU M.N. N° 114 Empty
MessageSujet: Re: COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE DU M.N. N° 114   COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE DU M.N. N° 114 EmptyMar 20 Oct - 20:14

Tes arguments sont assez convaincants mon cher Le Hable. Maintenant, ne m'en veux pas mais je crois utile, pour entretenir le débat, de poster directement ici les éléments du lien que tu as fourni...

Projet Hywind, première éolienne flottante à grande échelle inaugurée au Sud-Ouest de la Norvège


Au large de Stavanger (sud ouest de la Norvège), à Karmøy, la première éolienne flottante à grande échelle du monde, Hywind, a été inaugurée le 8 septembre 2009. Ce projet commun à Statoil et SINTEF, a vu le jour dans le but d'installer des éoliennes flottantes dans les mers profondes atteignant des profondeurs de 120 à 700 mètres, afin de réduire les impacts nuisibles des éoliennes offshore statiques.