source : ouest france
J'AI TESTÉ POUR VOUS le laser game. À Bretteville-sur-Odon, ce jeu d'action grisant vous fera bouger et transpirer. Traque ou embuscade, à chacun sa technique.
Nous sommes quatorze. Sept filles, sept garçons. Prêts à en découdre, armés de nos pistolets lasers. Le laser game, c'est une première pour la plupart d'entre nous.
« Un jeu de salle ludique utilisant une technologie de reconnaissance 100 % laser, dans lequel les joueurs de tous âges s'affrontent dans un labyrinthe aménagé », annonçait le site Internet du laser game de Bretteville-sur-Odon. Sur place, nous pénétrons dans un vaste entrepôt blanc, dont la façade est ornée d'un gros logo rouge et noir. Le soleil a tapé toute la journée, on craint le pire à l'intérieur.
À l'accueil, la température est supportable. Adama Chéré, l'un des deux responsables, nous demande « un prénom ou un pseudo ». Medecine man, Adelise, Lolo, Oufkitus, Aurélie ou Jeanne sont rapidement tapés sur le clavier de son ordinateur. J'opte pour un « Laser killer » qui se révélera un peu présomptueux. On passe dans la salle de briefing.
Lumière noire qui fait ressortir tout vêtement blanc, dessins fluos aux murs et enfilade de portants pour gilets et pistolets... L'atmosphère du jeu nous imprègne peu à peu.
« On joue fair-play »
Chacun s'est vu attribuer un numéro, lors de l'enregistrement du pseudonyme. On se saisit de l'équipement correspondant : un plastron, sorte de gilet rembourré qui couvre la poitrine et le dos, relié par un câble à un gros pistolet recouvert de mousse. Devant et derrière le plastron, des diodes s'allument à la couleur de l'équipe à laquelle on appartient. Les mêmes diodes que l'adversaire visera pour vous neutraliser.
Adama nous explique les règles : « Si vous êtes touchés, vos boîtiers s'éteignent pendant huit secondes, durant lesquelles vous ne pourrez ni tirer ni recevoir de tirs. » Chaque tir qui fait mouche rapporte 100 points, chaque tir reçu en coûte 50. À la fin de la partie, l'ordinateur indiquera les scores de chaque participant.
Ultime précision d'Ada : « On joue fair-play. Pas de main devant son boîtier. Pas de corps-à-corps. Attention à ne pas courir trop vite. » Le responsable du laser game pousse une porte. La meute d'apprenties Lara Croft et de Rambos improvisés disparaît dans le noir.
On se prend vite au jeu
20 minutes plus tard. La troupe ressort. Haletante. Trempée de sueur. Le combat a fait rage. Il n'y a toutefois aucun blessé. Le laser game, c'est très physique, mais pas douloureux. A courir partout dans le dédale des cloisons, à ajuster son tir ou à esquiver celui des autres, on se prend vite au jeu, grisé par la musique techno qui résonne dans la salle obscure.
On retrouve Adama à l'accueil. Il annonce les performances de chaque équipe : les rouges engrangent 3 300 points. Les verts (à qui j'ai l'honneur d'appartenir) explosent le score : 19 250 points ! Les rouges sont atomisés.
Puis sont imprimées les feuilles de scores individuelles. Où l'on voit qui on a touché et qui nous a neutralisés. The Warrior, malgré son effrayant surnom, finit à la quatorzième et dernière place, avec un score largement négatif. Aude la Blanche la précède, tout en demeurant dans le moins. Adelise réussit le 0 pile poil.
Il faut attendre la 9e place pour voir une participante, Gaëlle, dépasser les 1 000 points. Votre serviteur s'en tire avec 2 650 points, à la quatrième place. Et l'on retrouve sur le podium : Pedro, alias Pierre (aussi doué avec un pistolet laser qu'avec une pagaie), qui engrange 2 700 points. Puis Oufkitus, 3 250 points. Et enfin son ami Charlus, champion incontestable, avec 6 350 points. Ces deux-là n'en étaient pas à leur coup d'essai : « Et on a joué à Goldfinger sur console, cet après-midi », ajoutent-ils.
Les diverses tactiques
Nous avons le droit à du soda et de l'eau bien fraîche. Tout en prenant l'air à l'extérieur, chacun examine en détail sa feuille de score. « C'est qui Pepito · Tu m'as mis 4 tirs ! » Quelques comptes se règlent gentiment. Mais ça sent la revanche. Ada nous propose justement une deuxième partie. On renfile les tenues, direction la deuxième salle, comportant cette fois un étage.
L'occasion pour chacun de tester diverses tactiques : le tir groupé depuis l'étage (qui coûtera cher aux rouges), l'embuscade dans le petit coin au fond à gauche (hasardeux), la traque (risquée), l'acharnement (14 tirs sur une même personne, par exemple) ou encore le tir continu en déplacement rapide (méthode éprouvée par nos deux champions).
La diversité des stratégies adoptée n'aura hélas pas bousculé le rapport des forces en présence. Les verts restent vainqueurs. Tout le monde repart avec le tee-shirt trempé mais emballé par le laser game.
Pratique. Laser game à Bretteville-sur-Odon, à l'ouest de Caen (19, avenue de la voie au Coq, derrière le Mc Do). Tous les jours de 14 h à minuit (ou plus tard) sur réservation au 02 31 744 492 ou au 06 63 36 28 18. De 6 à 9 € la séance de 20 minutes, selon le jour et l'horaire. Des taris de groupes existent. À 4 joueurs minimum, 8 étant un nombre idéal.
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