La mobilisation du Collectif des sans papiers de Rouen s'intensifie. Alors qu'ils occupent l'église Saint-Sever depuis le 6 juin, près de quatre-vingt étrangers ont manifesté vendredi 14 juillet pour faire entendre leur cause dans une ambiance festive et revendicative.
Une nouvelle étape dans le combat quotidien pour la régularisation. « Il nous faut absolument sortir de l'ombre », explique Khalil Imessaoudene, 33 ans, plein d'espoir. « Pour ce faire, nous allons intensifier notre action et multiplier les manifestations comme celle du 14 juillet. A partir de cette semaine, nous nous rassemblerons chaque mercredi à 14 h 30 devant la préfecture de Seine-Maritime. Notre mobilisation ne peut pas rester sans réponse. » Le Collectif rouennais a été créé en 1999 pour obtenir la régularisation d'une centaine de sans-papiers seinomarins originaires du Maghreb, d'Afrique subsaharienne, d'Europe centrale et orientale. « Sans identité, il est impossible de se former, de travailler, voire de se loger décemment », s'indigne Nadège Vanié, 30 ans. « Depuis la circulaire Sarkozy, nos enfants sont même expulsables à tout moment », ajoute-t-elle.
Régularisation globale
Dossiers de régularisation en main, les responsables du Collectif ont rencontré une fois par mois Claude Morel, secrétaire général de la Préfecture, et Bernard Cousin, directeur du service des étrangers auprès du préfet pour une étude de dossiers au cas par cas. Mais depuis qu'ils occupent l'église Saint-Sever, les sans-papiers demandent une régularisation globale. Une revendication qu'ils tenteront de faire entendre de plus en plus fort dans les semaines à venir.
Collectif des sans papiers en lutte, Maison des associations, 22, rue Dumont d'Urville à Rouen. Tél. 06.24.56.06.03.