Cérémonie hautement symbolique, jeudi en la salle Claude-Monet de la préfecture. Au pied de Marianne, et face aux drapeaux tricolores, le préfet a accueilli dans la communauté nationale les personnes du département et leurs familles, récemment naturalisées. Trente-huit personnes au total, qui ont reçu, en présence des députés Jean-Louis Debré, Jean-Pierre Nicolas, François Loncle et Franck Gilard et de Serge Champey, le maire de Gaillon, non seulement leur décret de naturalisation, mais aussi une pochette contenant de nombreux documents administratifs.
Visiblement émus, les nouveaux membres de la communauté nationale se sont levés pour écouter la Marseillaise, avant que Jean-Louis Debré ne prononce quelques mots d'accueil.
Le président de l'Assemblée nationale citait Ernest Renan pour mettre en avant «un avenir partagé»: «Tous ensemble, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, nous avons envie de faire progresser notre pays.» Il rappelait que la France «s'est construite en se tournant vers les autres et en intégrant, au fil de son histoire, des hommes et des femmes.»
Enfin, en cette veille de Fête nationale, ce collectionneur de «Marianne» ne pouvait s'empêcher, pour ceux qui ne le savaient pas, d'expliquer que, lorsqu'en 1791, l'Assemblée choisit une femme pour symboliser la République naissante, elle la baptisa des prénoms de Marie et Anne, qui étaient les deux plus usités à l'époque.