Le prévenu qui se présente à la barre du tribunal correctionnel de Bernay ce mercredi est un homme nerveux, accablé, visiblement conscient des poursuites qu'il encourt suite à l'agression sexuelle qu'il a fait subir à une jeune femme, en juillet 2005, à son domicile du canton de Routot.
L'histoire banale d'un homme de 38 ans, pris d'une pulsion sexuelle pour une jeune femme de son entourage. A ceci près que la victime est âgée de 21 ans et n'est autre que la petite amie de son beau-fils (l'enfant de sa compagne).
Ce matin de juillet 2005, la journée commence, et l'homme se rend dans la chambre de la jeune femme pour la réveiller. Cette dernière n'a aucune raison de se méfier de lui, puisqu'il l'héberge de temps en temps, y compris parfois en l'absence de son petit ami. La séance de réveil commence par des chatouilles innocentes. jusqu'à ce que l'homme dérape complètement, l'embrasse sur les seins et pénètre son doigt dans le sexe de la victime, malgré ses protestations. Les larmes de cette dernière l'arrêtent net.
Mais le mal est fait pour la jeune femme, choquée, qui devra être suivie psychologiquement. Malgré les excuses de l'auteur et le fait qu'il ait toujours reconnu ses actes. « Je ne sais pas ce qui m'a pris. Elle ne méritait pas ça. C'est une fille très gentille », répète-t-il à la barre.
Lui-même fragilisé par une situation financière et professionnelle précaire, il s'est de son propre chef engagé dans une démarche de soins. Le tribunal le condamne donc à une peine de 18 de prison avec sursis mis à l'épreuve pour une durée de deux ans, avec obligation de poursuivre ses soins.