Assa Diéma, scolarisée au lycée privé l'Oasis, menacée d'expulsion. Le tribunal confirme la reconduite à la frontière.
Depuis quelques jours, la mobilisation monte autour d'Assa Diema, 19 ans, originaire de République démocratique du Congo. Cette jeune élève de l'Oasis, lycée professionnel privé, est menacée d'une reconduite dans son pays d'origine, alors qu'elle vient de décrocher son CAP et doit poursuivre sa scolarité en seconde BEP.
Vendredi dernier, le tribunal administratif a examiné son dossier lors d'une audience qui s'est déroulée en présence de membres du Collectif pour le Respect des droits des étrangers et d'enseignants de l'Oasis. Verdict : la mesure de reconduite à la frontière est maintenue. Par contre, la préfecture, qui s'était trompée sur le pays d'origine d'Assa Diéma, native de République démocratique du Congo et non du Congo, doit modifier le pays de destination.
Hier, les enseignants de l'Oasis qui soutiennent la jeune Congolaise, étaient consternés. « Elle ne va pas bien. Après l'audience du tribunal, elle a fait un malaise. Aujourd'hui sous tranquillisants, elle rumine des idées sombres », s'inquiète Clothilde Legrand, son professeur principal.
Dans l'établissement, la mobilisation ne faiblit pas. Après les tracts et une pétition, les sympathisants multiplient les coups de fil pour trouver une promesse d'embauche estivale dans l'entretien ou la restauration. Dans l'espoir où la jeune fille serait régularisée. « Assa a toujours eu de bons rapports de stage ». Problème : « La saison est déjà bien entamée. »
Marie-Dominique Frigout, conseillère régionale socialiste, parraine la lycéenne congolaise. « Nous espérons que le préfet lui octroiera un titre de séjour et annulera la reconduite à la frontière. Pour ensuite espérer une régularisation. Le conseil général peut la prendre financièrement en charge jusqu'à ses 21 ans. »
De son côté, la préfecture indique qu'elle attendait « la décision du tribunal pour réétudier la situation » d'Assa Diéma. « Un examen attentif du dossier est en cours », assure Jean-Baptiste Rotsen, directeur du cabinet du préfet.