Normands pas bienvenue chez les ch'tis !

Moulières de Sangatte : retour au point de départ pour les défenseurs de la plage

Jeudi dernier, la cour administrative d'appel de Douai a tranché : elle autorise Henri et Maxime Monbrun, mytiliculteurs normands, à installer 22 500 pieux de moules sur la plage de Sangatte. Une semaine plus tard, les « anti-moules » n'ont pas dit leur dernier mot. Hier soir, ils ont revendiqué leur droit à disposer de leur plage, en manifestant devant la mairie.



« Nous pensions que c'était terminé. Que nous avions gagné », souffle cette habitante de Sangatte. Le feuilleton des moulières est reparti de plus belle. Le combat, engagé il y a deux ans, se poursuit entre les mytiliculteurs normands et les défenseurs de la plage de Sangatte.

En 2006, des arrêtés de la préfecture autorisaient trois concessions de moules sur la plage. En septembre, les mytiliculteurs tentaient de poser leurs pieux mais se heurtaient à l'hostilité générale. Les communes de Sangatte et de Calais étaient montées au créneau et avaient obtenu l'annulation des arrêtés par le tribunal administratif.

Les mytiliculteurs ont contre-attaqué et gagné en appel : « Tout ce que nous voulons mon fils et moi, c'est travailler, et développer l'économie en créant des emplois », se défend de son côté Henri Monbrun. « Le tourisme ne peut pas être ignoré », affirme Guy Allemand, maire de Sangatte, qui s'est pourvu en cassation devant le Conseil d'État avec la ville de Calais.

Forte mobilisation

Deux ans après, la mobilisation n'a pas faibli. La base de voile, réalisation de la communauté d'agglomération du Calaisis, n'y est peut-être pas pour rien.

« Presque dix millions d'euros ont été investis pour que la base de voile voie le jour, assène Guy Allemand. Et les moulières empêcheraient l'accès à la mer ! » Natacha Bouchart, maire de Calais, a fait part de son indignation et a appelé à la mobilisation : « Tout avait été mis en oeuvre pour arrêter le processus. Avec cette décision, les éléments apportés depuis deux ans ont été occultés. Avoir cette épée de Damoclès au-dessus de la tête est insupportable. » La population a écouté les élus. Hier, 500 personnes étaient réunies sur la place de la mairie, devenue trop étroite. « Notre seule force reste d'abord une forte mobilisation », lance-t-on du côté du comité de protection de la plage. Et de pousser dans leurs derniers retranchements les municipalités : il faut « demander audience à Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, sans plus tarder car le temps presse ».

Pour le maire de Sangatte, « c'est le développement touristique et sportif de tout un territoire qui est remis en cause, et par là même tous les projets. Adieu la base de voile, le futur musée, le centre de balnéothérapie, le golf et les résidences hôtelières ! » Et de terminer, devant 500 personnes hissant leurs panneaux évocateurs : « Nous utiliserons tous les moyens en notre possession, avec fermeté et détermination. » La décision du Conseil d'État ne devrait pas être connue avant 2009. Le feuilleton n'est pas terminé.

source : http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2008/08/01/article_moulieres-de-sangatte-retour-au-point-de.shtml

Mais pourquoi ils ont eu besoin d'aller là-bas? Imaginons des Chtis ou des Bretons qui viendraient implanter des moules sur nos belles plages je serais tout à fait contre. Alors là ils ont beau être Normands, je ne suis pas solidaire de leur entreprise.

Je suis assez d'accord avec toi Bjarni !!! Les normands ont bons être les fils du "Conquérant"... Tout de même, il faudrait savoir garder sa place et son endroit !

Boujou