C'est Michel Kaspruk, le président du comité de
spéléologie de Seine-Maritime qui l'affirme : « Lors d'une récente
sortie dans les grottes de Caumont avec les spéléologues du club
Renault, nous avons vu un animal cavernicole, d'une vingtaine de
centimètres de long, dépourvu d'œil qui ondulait comme une anguille
avec des moignons en guise de pattes et des nageoires. Il s'est réfugié
sous un rocher à la vue de la lumière et du bruit… »
Rapidement,
l'hypothèse de la présence d'un protée - un amphibien, animal
cavernicole de la même famille que les tritons et salamandres à la
peau, dépourvu de pigmentation et donc proche de celle de l'homme blanc
- est avancée. De quoi lancer la controverse chez les spéléologues.
Alain
Gautier, spécialiste en bio-spéléologie, réfute avec fermeté cette
première hypothèse. « Le protée est un animal qui ne vit qu'en
Adriatique. Il n'a jamais été observé en France, sauf en captivité
après importation.
Il doit s'agir d'une anguille ou d'une civelle qui a atterri dans
le lac souterrain de la grotte de la Jacqueline via une
microfissuration reliée à la Seine dont le niveau évolue en fonction
des marées », annonce le président adjoint de la commission des
publications de la Fédération française de spéléologie et président du
groupe d'étude et de recherche spéléologique Rouen Ile de Pâques. Et à
défaut de spécimen capturé, l'histoire en reste donc à celle de l'homme
qui a vu l'homme qui…