Candidat en campagne pour la prochaine élection présidentielle, Philippe de Villiers (Mouvement pour la France) - aux côtés de Catherine Gibert, président de la fédération MPF de l'Eure - rencontrait hier à Evreux des maires ruraux du département dans le cadre de son tour de France des départements. L'occasion pour celui qui veut « remettre la France en ordre » de glaner quelques parrainages supplémentaires pour franchir la barre des cinq cents signatures nécessaires à tout candidat. Un sujet visiblement sensible sur lequel Philippe de Villiers reste discret : « Je n'en ai pas assez pour être tout à fait rassuré mais assez pour être serein » commente le président du MPF qui se refuse à communiquer le nombre exact de ses parrainages à ce stade de la précampagne présidentielle : « Je ne veux pas démobiliser mes troupes ». Sans cacher que l'exercice est plus difficile qu'à la présidentielle de 1995 où il avait enregistré 4,75 % des voix au premier tour. « Très optimiste » pour 2007 - « les thèmes que je développais lors de la campagne référendaire européenne de 2002 sont au cœur des débats pour la présidentielle » - Philippe de Villiers pronostique une surprise au premier tour, comme au printemps 2001 - « Les Français ont décroché des grands partis, ils n'obéissent plus » - et un essoufflement du couple en tête dans les sondages : « Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy mènent un concours de mode et de marketing. Ils vont s'user jusqu'en janvier. Il s'agira d'être neuf quand les Français feront leur choix ».