Un vaste coup de filet a été mené dans le milieu du travail clandestin. Un réseau de vingt personnes a été démantelé en Seine-Maritime.
Le Groupe d'intervention régional (GIR) de Haute-Normandie et le Groupement de gendarmerie de Seine-Maritime viennent de procéder à un vaste coup de filet dans le milieu du travail clandestin. En début de semaine, ils ont interpellé, en Seine-Maritime et en région parisienne, une vingtaine de personnes soupçonnées d'être liées de près ou de loin à cette activité. Six d'entre elles ont été présentées à un juge d'instruction.
Plusieurs mois d'investigations
Tout commence en janvier 2005. La communauté de brigades de Valmont, à l'occasion d'un contrôle routier, identifie des hommes d'origine roumaine travaillant sur le chantier du nouvel hôpital de Fécamp pour le compte d'une entreprise implantée en région parisienne, et appartenant à un ressortissant roumain.
Une opération de police, menée conjointement avec le Comité d'organisation de lutte contre le travail illégal (Colti), permet l'interpellation de deux personnes en situation irrégulière et la saisie de treize cartes de résident falsifiées. Le responsable de la société en cause est placé en garde à vue, et reconnaît le recours au travail illégal et l'achat de fausses cartes de résident.
Courant septembre 2005, le juge d'instruction Rouxel, magistrat au Havre, ouvre alors une information judiciaire. C'est ainsi que l'enquête confirme l'organisation, depuis de nombreux mois, de l'aide au séjour irrégulier, de l'emploi d'étrangers en France et de la falsification de documents administratifs pour fournir de la main d'œuvre dissimulée à certains chefs d'entreprises du BTP.