Dakar - Fatigués les Normands
Après des heures d'arrivée de plus en plus tardives malgré le raccourcissement des étapes, celle d'hier a été annulée. Pour le plus grand plaisir des pilotes.
« C'est bien la première fois que j'effectue un Dakar aussi dur. On avait déjà connu des galères, mais là, c'est terrible. Je suis meurtri de partout et il y a bien longtemps que je n'avais pas souffert comme ça. J'ai tellement mal que j'ai failli abandonner. Hier (mardi), malgré les soins, j'ai souffert du poignet et j'ai pris plusieurs gamelles. Je pense même avoir une côté cassée. Heureusement, l'étape d'aujourd'hui (mercredi) est annulée. Ce n'est pas pour me déplaire. Je suis sauvé par le gong... ». Avant de prendre le départ en convoi de l'étape Copiapo - Fiambala, la plus belle étape chilienne neutralisée par l'organisation pour des raisons de sécurité (brouillard), Frédéric Lepan tente de récupèrer physiquement. Mais les séquelles des étapes précédentes sont encore là. « C'est neutalisé, mais il va quand même falloir grimper à 4.700 mètres d'altitude pour passer le Paso San Francisco ».
Indiscutablement, le Dakar 2009 en Argentine et au Chili est beaucoup plus dur que les précédents en Afrique. Mais, avec une moto qui résiste tant bien que mal aux exigences de la course, la volonté d'arriver à Buenos Aires reste intacte. « Maintenant, plus que jamais, la nécessité de lever le pied se fait sentir. Je vais être prudent pour aller jusqu'au bout ».
Gibon grignote encore
Alors que les étapes sont de plus en plus difficiles, Nicolas Gibon semble entrer dans son meilleur élément : le sable. « Lundi, même s'il fallait faire
attention aux sorties de route, cétait une spéciale magnifique avec du grand pilotage, hyper technique », confiait le pilote havrais qui avouait aussi : « Je sais que je gagne des places au général mais, les places que je prends, ce sont aussi les autres qui les perdent ».
Admettons, mais les talents du pilote font aussi la différence. Dans une étape mardi « qui était de loin la plus difficile », dit-il, il avoue sans complexe avoir « roulé à 175 km/heure et battu son record de vitesse sur piste avant de connaître une très dure fin de course puisque comportant près de 100 kilomètres de dunes ». N'empêche qu'à l'arrivée, Nicolas Gibon avait encore grapillé des places, il pointe désormais à la 15e place.
PATRICK GOBBÉ
Classement général
Motos : 1. Coma (KTM) 45 h 52'30'', 29. Lepan (KTM) à 9 h 52'05'', 64. Villy (Yamaha) à 16 h 17'23'', ?? Ano (arrivé tard mardi soir)...
Autos : 1. Sainz/Perrin (Touareg Volkswagen) 38 h 59'02'', 23. Gibon/Miura (Toyota) à 16 h 34'38'', ?? Dubrisay/Gibon (arrivés tard mardi soir mais classés)...
source : http://www.paris-normandie.fr/index.php/cms/13/article/86015/Dakar___Fatigues_les_Normands