Fusion des Normandie: pour le CESR bas-normand, l'intérêt n'est pas prouvé
L'intérêt d'une fusion de la Basse et de la Haute Normandie, prônée par l'Elysée, n'est pas prouvé car les résultats d'une région sont plus liés à sa localisation qu'à sa taille, estime le Conseil économique et social de Basse-Normandie (CESR) dans un avis rendu mercredi. L'institution relève à ce sujet que "pour au moins huit des dix régions en tête du classement" en terme de dynamisme économique, "cette croissance supérieure tient, non pas tant dans leur taille, mais bien dans leur positionnement géographique mêlant littoralité, héliotropisme et éloignement de Paris". L'instance régionale était appelée à se prononcer sur une étude favorable à la réunification, réalisée début 2008 à la demande des régions. Cette étude s'appuyait "sur le fait que les régions françaises de grande taille figurent toutes ou presque dans le peloton de tête des régions les plus dynamiques en terme de croissance". Le CESR de Basse-Normandie considère que "rien ne vient confirmer un tel postulat", écrit son président qui signe cet avis, approuvé à l'unanimité des 74 membres moins 12 abstentions. Les CESR sont composés en gros pour un tiers d'un collège patronal, un tiers salarial et un tiers de membres issus du monde associatif ou culturel, ou nommés en tant qu'experts par le préfet. S'exprimant fin novembre sur une nouvelle organisation du territoire, le président Nicolas Sarkozy avait donné l'exemple de la Normandie. "Il y a deux Normandie, on les aime mais en faut-il deux?", s'était-il interrogé. Le ministre de la Défense Hervé Morin, également conseiller régional (NC) de Haute-Normandie, s'est prononcé pour la réunification de la Normandie tandis que les présidents PS des deux actuelles régions normandes ont refusé toute précipitation à ce sujet, arguant qu'il s'agit d'un "sujet complexe". Le gouvernement prépare une réforme des collectivités. Il compte soumettre "avant l'été 2009" au Parlement les conclusions de la commission Balladur, chargée de plancher sur le sujet.
source: AFP[b]