Attendu depuis plusieurs mois par le PDG de CEV group et d'Alios, Pascal Baisnée, le chantier démarre enfin dans la zone d'activité Neptune II. 250 salariés sont attendus d'ici à la fin 2007.
« Lundi matin, je serai sur place. » Où ? Dans la zone d'activité Neptune II, à quelques mètres de la quatre voies de contournement de la ville. De l'autre côte de l'usine Lecapitaine, les engins de terrassement seront les premiers à faire leur apparition en ce début de semaine. De quoi soulager Pascal Baisnée. Le PDG de CEV group et d'Alios, dont les installations sont de plus en plus à l'étroit dans les locaux de la zone Delta, attendait en effet avec impatience l'ouverture de ce chantier.
Cette fois, le projet d'une nouvelle usine de 2 700 m2 va prendre forme. « Les travaux vont durer un an. Ce nouveau site comprendra trois pôles : l'un réservé à l'innovation et la stratégie, l'autre pour le développement de produits et logiciels, et le dernier consacré à la fabrication des cartes à puces dans un environnement très sécurisé. »
Un site de haute technologie qui accueillera les soixante-dix salariés saint-lois déjà présents dans les locaux de la zone Delta, mais qui prévoit une montée en puissance rapide. « Entre fin 2007 et mi-2008, nous devrions être 250 », souligne Pascal Baisnée. Des ingénieurs, des techniciens et des opérateurs devraient en effet renforcer les équipes pour faire face au développement prévu. Car le PDG, également président du pôle régional de compétitivité dédié aux transactions électroniques sécurisées, est convaincu de l'explosion de ce marché de haute technologie.
« Un ordinateur dans la poche »
Jeudi matin, à l'occasion d'un petit-déjeuner du club des chefs d'entreprises organisé par Saint-Lô développement (lire ci-dessous), il a expliqué notamment que « les transactions électroniques (pour payer, pour échanger des fichiers, communiquer, etc.) feraient partie de plus en plus du quotidien des hommes et des entreprises. Il faut se donner une vision à 2015 et donner confiance à ce type de transactions. »
Dans sa mallette, Pascal Baisnée a déjà des solutions et des projets dans la tête. « Aujourd'hui, on peut avoir un ordinateur portable dans sa poche. À la rentrée prochaine, je vais présenter une carte à puce d'une capacité équivalente aux ordinateurs traditionnels d'aujourd'hui. » Avec la ville, il planche également sur une carte électronique ayant une fonction de « clé de ville ». Un outil permettant prochainement aux habitants d'accéder à tous les services de la cité.
Des innovations ayant évidemment un coût. La nouvelle usine dont les travaux commencent lundi est financée par les collectivités : 3,7 millions d'euros. « Pour ma part, je finance les hommes et les machines », lâche le PDG. La facture s'élève à environ 5 millions d'euros.