Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime, dénonce la surenchère autoritaire
Les discours actuels, autoritaires et répressifs, pour lutter contre l'insécurité et la désespérance des jeunes, ne sont pas acceptables.
La crise sociale, que connaissent les français au quotidien, est une réalité. Beaucoup de nos jeunes sont en détresse, en manque de repères, ils n'espèrent plus et n'ont plus confiance en l'avenir.
S'il faut être ferme en ne tolérant aucune violence, ce n'est pas en les menaçant de les « nettoyer au Karcher » ou de les envoyer dans des académies militaires, que nous leur rendrons l'espérance. Depuis cinq ans, le Gouvernement de droite s'est engagé dans la voie du « tout répressif ». Cette méthode est un échec. Les violences contre les personnes ont augmenté, les banlieues flambent. Cette surenchère sécuritaire tourne le dos aux valeurs républicaines.
C'est sur la base de la solidarité et de la responsabilité et en nous fondant sur l'expérience des élus locaux et des responsables associatifs, que nous proposons de :- renforcer les moyens de l'Education Nationale, qui doit redevenir le premier budget de la Nation,- réformer en profondeur la justice, en donnant les moyens humains et matériels aux magistrats, pour assurer leurs missions .- laisser aux Collectivités Territoriales et notamment aux Départements, les moyens de mener des actions d'insertion, de suivi social et de prévention de la délinquance en lien avec les communes. C'est en promouvant l'insertion par le sport, en facilitant l'accès au logement pour les ménages les plus modestes, en mettant en oeuvre une politique forte en faveur de l'emploi.
C'est de proximité et de réactivité dont nous avons besoin.