Plus de 2000 objets collectés cet été sur la plage de Dieppe (Seine-maritime) sont actuellement exposés de manière thématique et ludique à la "Maison de la Pollution", dans une volonté de sensibilisation du public.
Cette "Maison de la pollution" a pris place toute cette semaine et jusqu'à dimanche prochain au sein du village du Festival international de cerf-volant de Dieppe, l'environnement étant le thème choisi cette année par les organisateurs du festival.
L'exposition, oeuvre du service littoral de Dieppe, qui nettoie les plages toute l'année, devrait ensuite être temporairement exposée dans les écoles de la région pour sensibiliser les jeunes et leur parents.
Elle est installée dans une cabane de bois flotté qui présente un échantillon coloré et révélateur de la problématique des macro-déchets sur les plages du littoral français, et plus largement dans la société.
Elle est composée de 6 espaces thématiques: le coin décharge, l'espace bar-tabac, le bazar de la plage, le rayonnage de supermarché, l'établi du bricoleur et le coin du pêcheur. "Nous avons beaucoup d'objets insolites comme ce masque d'aviateur de la seconde guerre mondiale ramassé en juillet dernier", désigne Aline Cherançais, responsable de l'exposition.
Mais plus que tout, cette exposition fait réfléchir le public "car si certains objets comme les centaines de sandalettes et de slips de bains oubliés sur la plage font sourire, d'autres provoquent notre colère". Ainsi, des bidons d'acide, des seringues, des dizaines de produits dangereux ont une nouvelle fois jonché le littoral cet été. "Des objets qui ont aussi été amenés par la mer puisque nous exposons ici des shampoings thaïlandais, des boîtes de médicaments russes."
"Quand on voit tout cela, on est dégoûté", explique cette mère de famille venue avec ses enfants. "A chaque fois que je viens à la plage, je ramasse mes déchets, mais quand je vois cela je me dis que les gens n'ont aucun civisme", ajoute-t-elle.
"Cette exposition nous permet aussi de montrer au public que les déchets durent dans le temps", reprend Aline Cherançais. Ainsi, plusieurs objets et bidons plastique présentés dans cette Maison de la pollution datent pour certains de dizaines d'années.