Où trouver l'oie normande ?
L'oie normande a failli disparaître mais on peut la trouver en élevage chez Philippe Godard, qui possède un troupeau reproducteur à
Yainville dans le cadre des Défis ruraux. Vincent Godefroy est aussi éleveur
à l'Ecomusée de la pomme et du cidre à Bretteville-Du-Grand-Caux. On peut aussi acheter les races anciennes de volailles sur le marché bio,
place Jacques-Lelieur à Rouen le vendredi après-midi.
Le samedi 12 décembre à Gournay-En-Bray se déroulera le dix-neuvième championnat des races avicoles normandes avec l'oie normande et de Bavant, les canards de Rouen et de Duclair, les poules de Gournay et de Pavilly, la Crèvecoeur, la Caumont, la Le Merlerault, la Cotentine. Les races normandes, dont lapin blanc de Hotot, lapin normand, pigeon cauchois, sont exposées au Musée vivant de la basse-cour et conservatoire de ses races à Norolles entre Pont-l'Evêque et Lisieux (14).
La petite oie est sauvée
Avec ses travaux d'incubation artificielle, l'équipe scientifique du parc
a sauvé l'oie normande, une race menacée de disparition.
Plusieurs races avicoles ont disparu ou failli disparaître. C'est le cas de
l'oie normande, petite reine aux yeux bleus des clos masures où elle vit sous les pommiers consommant herbe et fruits. Petite, d'un poids de 3,5 à 4 kg, elle fournit une chair peu grasse mais excellente, comme sa « cousine » dite de Bavant et reconnaissable à sa houppette.
Avec le recul de la basse-cour traditionnelle et l'essor de l'élevage industriel,
l'oie normande a failli disparaître. La Fédération pour la gestion des ressources génétiques en Haute-Normandie, avec l'association des Défis ruraux, s'est mobilisée pour sa préservation. Des essais d'incubation artificielle d'œufs ont été menés avec succès par Alain Hennache, directeur scientifique du parc Jean-Delacour. Retraité depuis peu, ses travaux sont repris par son successeur, la biologiste et capacitaire Julie Lévrier, avec le concours du vétérinaire Yannick Roman, docteur du Muséum d'histoire naturelle de Paris.
Ces essais ont été possibles grâce au soutien financier du conseil général, à la collaboration des Défis ruraux et à la mobilisation du Club pour la sauvegarde des races avicoles normandes. Tous les intervenants se sont retrouvés au parc vendredi dernier pour faire le point et découvrir incubateurs et éclosoirs. L'analyse de la diversité génétique de la population d'oies normandes semble maintenant incontournable.
Des éleveurs veulent créer des filières courtes, préserver la biodiversité domestique régionale et soulignent le paradoxe « Plus l'oie normande sera présente dans vos assiettes, plus elle survivra ».source : http://www.paris-normandie.fr/