« Tous les maires de la contrée, du Neubourg, de Conches sont avec nous et plusieurs conseillers généraux aussi », affirmait samedi le maire de Bernienville, Christian Duclos, écharpe tricolore en bandoulière, avant de prendre la tête de la manifestation des anti-éoliens de Quittebeuf.
Elle a rassemblé une centaine de personnes vers 15 h, avant un défilé en ville, munies de banderoles et de pancartes où l'on pouvait lire « Non aux éoliennes. » « Qui sème le vent récolte la colère » mais aussi « Oui à l'éventuel rachat du permis de construire ». Reprenant l'idée émise par le maire de Quittebeuf, Benoît Hennart. (Lire ci-dessus).
« Ce permis de construire est un scandale », résume Christian Duclos, on ne peut pas laisser faire ça. » En cause notamment, la perte de valeur des habitations situées à proximité des quatre éoliennes : « Elles vont perdre la moitié de leur valeur, voire elles seront invendables », peste le maire qui promet que le combat n'est pas terminé.
Mais quoi faire puisque les recours en justice n'ont pas abouti ? Dans le cortège, un tract de l'association Avive indiquait d'autres formes de résistance possibles : « La préfecture forcerait-elle les communes à accepter le passage des câbles de distribution qu'elles ont toujours refusés ? ».
Avive en appelle à la responsabilité des pouvoirs publics : « Que la préfecture de l'Eure ait pensé que les éoliennes de Quittebeuf seraient finalement acceptées, c'était peut-être plausible peut-être en 2003. Mais six ans plus tard, avec une telle mobilisation et une telle détermination des manifestants ? »
Une délégation devait être reçue en préfecture à l'issue de la manifestation.
Article paru le : 14 septembre 2009