Un nouveau centre de jour, qui dépendra de l'établissement pour personnes âgées de Colombelles, va ouvrir au Chemin-Vert en septembre. Ce lieu devrait bénéficier à une trentaine de familles.
Bien-être et stimulation, tels sont les maîtres mots du nouveau centre de jour qui accueillera des malades d'Alzheimer, au Chemin-Vert, à la rentrée. D'après la convention signée entre le Centre communal d'action sociale et la Mutualité française Calvados, porteurs du projet, des moments de lectures seront prévus autour du petit-déjeuner ; des jeux seront organisés pour stimuler mémoire et concentration, et des activités manuelles comme la broderie et la pâtisserie permettront de « renouer des contacts sociaux dans le respect de la personnalité de chacun [...]. Des sorties à l'extérieur permettront de retrouver des lieux jadis connus, d'évoquer des souvenirs et de faire ressurgir des émotions enfouies... ».
Pour Brigitte Le Brethon, députée-maire de Caen et présidente du CCAS, « ouvrir à Caen un lieu d'accueil en journée pour les personnes victimes de la maladie d'Alzheimer, c'est un vrai plus. Non seulement pour ces personnes mais aussi pour les accompagnants. Quand on est un proche, c'est une grande souffrance et l'accueil journalier est un moment pour permettre de faire une pause ».
« Prévenir l'épuisement des familles »
Dans des locaux mis à disposition par le Centre communal d'action sociale, mais qui sera géré par la Mutualité française Calvados, cet endroit devrait être fonctionnel en septembre prochain. « Ce foyer, c'est un lieu à échelle humaine, qui propose des moments de rencontres », insiste le maire. Pour Bernard Motel, président de la Mutualité française Calvados, « il y avait urgence à répondre aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. L'accueil de jour retarde de deux ans l'entrée en institution ».
Actuellement en travaux, le futur centre d'accueil de jour est installé allée du Rossignol, dans le quartier du Chemin-Vert. D'une surface de 105 m2, sans compter le jardin attenant, il devrait accueillir dix malades pour une ou plusieurs journées par semaine.
En tout, c'est une trentaine de familles qui devraient être concernées par ce nouveau lieu. Car il s'agit bien « de prévenir l'épuisement des familles, les déculpabiliser, les aider à faire le deuil de la relation antérieure avec le parent et de les aider à contrôler les émotions pour établir une meilleure relation avec lui ».
Un temps hebdomadaire est aussi prévu pour les familles et, plus longuement, « une réunion mensuelle en présence de professionnels où leur questionnement et leur angoisse pourront s'exprimer ».