Les membres eurois du collectif ont ainsi exprimé leur indignation face à la garde à vue du porte-parole du mouvement.
Créé début 2006 dans l'Eure, le collectif Sortir du nucléaire organisait un rassemblement symbolique mercredi devant la préfecture de l'Eure.«Nous voulons faire part au préfet de notre indignation après la mise en garde à vue de notre porte-parole national Stéphane Lhomme », explique Jean-Claude Mary pour le Collectif de l'Eure.
La perquisition menée au domicile du porte-parole avait permis d'établir qu'il était en possession d'un document d'EDF classé secret défense : « Ce document établit la vulnérabilité du futur réacteur EPR de Flamanville si un avion de ligne s'y écrasait ».
Pour détenir des documents classés secret défense, Stéphane Lhomme est passible d'une peine de 5 ans de prison et 75 000 € d'amende. Mais il n'est pas le seul. «Nous, Collectif et les quelques quatre-vingt eurois signataires du document que nous remettons en préfecture sommes détenteurs du document classé secret défense», explique Jean-Claude Mary.
Un secret défense qui ressemble désormais à un secret de polichinelle puisque le document en question peut être téléchargé sur Internet.«Il faut sortir la question nucléaire de l'opacité dans laquelle les pouvoirs publics veulent la maintenir», estime le Collectif de l'Eure, qui rappelle que «le président de la commission du débat public sur l'EPR comme la directrice de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire ont réaffirmé la possibilité d'accès des citoyens aux documents d'expertise pour la mise en œuvre d'une véritable démocratie participative.»