Les contrôles de gendarmerie autour des festivals des Papillons de nuit et d'Amblie ont révélé plusieurs affaires de drogues.
Durant le festival de Saint-Laurent-de-Cuves, les gendarmes ont procédé au contrôle de 2 900 véhicules et de 850 personnes. Provocation, empêcheurs de tourner en rond ? « Non, répondent Carole Étienne et Didier Limet, procureure et commandant de compagnie de gendarmerie. Nous n'étions pas là pour des tracasseries inutiles. Nous sommes des partenaires et non des adversaires du festival. Et c'est un bon festival. » Ils ne parlent pas de la programmation, mais de la façon dont s'est déroulée cette sixième édition.
Pas de gros problèmes, beaucoup de prévention qui rime cependant, et inévitablement, avec répression. D'autant que cette année, phénomène nouveau, des bandes de la région parisienne ne sont pas venues au festival pour la « zizique ». « Elles sont descendues avec des stupéfiants et ont fait le tour des campings et des parkings. »
L'interpellation de trois personnes dans un camping a d'ailleurs failli tourner à l'émeute. Les gendarmes y ont été violemment pris à parti et ont dû se « replier » face à une centaine de « teuffeurs » sous « influence ».
63 plaintes pour vols ont été enregistrées, 46 procédures ont été enclenchées pour acquisition, détention transport de produits stupéfiants, deux pour trafic et provocation à l'usage de produits stupéfiants, une pour découverte de produits d'ecstasy, cocaïne, produits pharmaceutiques divers dont de la Nivaquine. Voilà aussi qui est nouveau.
Ce médicament prescrit sur ordonnance pour combattre le paludisme, peut provoquer des incidents cardio-vasculaires graves et entraîner la mort. L'un des hommes interpellés avait sur lui plusieurs centaines de ces cachets...
Dans le Calvados, une opération de gendarmerie menée pendant le festival d'Amblie, a permis d'interpeller un consommateur d'esctasy lié à une filière de revente de ce stupéfiant dans le Bessin. Son dealer, un couple, a été identifié à Bayeux. Le fournisseur a été interpellé dimanche dans le secteur de Caumont-l'Éventé. Il a reconnu avoir délivré une centaine de cachets. Tous seront convoqués au tribunal de Caen en septembre.