son et lumiEre. Pour cause de travaux, l'abbaye du Valasse ne peut plus accueillir son spectacle historique. Mais les figurants préparent leur grand retour l'été prochain.
Mille figurants participeront au son et lumière de l'été 2008
Fini, le grand son et lumière du Caux central. En effet, depuis deux saisons, les jardins de l'abbaye du Valasse n'attirent plus la foule de spectateurs qui venait, chaque week-end d'été depuis onze ans, découvrir cette géniale fresque vivante sur la Normandie. Un show qui attirait jusqu'à 3.000 spectateurs, venus de toute la région. Un son et lumière figurant alors parmi les cinq plus grands de France. Mais aujourd'hui, cette belle aventure est terminée. Les travaux sur le site de l'abbaye (future Cité des matières) rendant impossible tout accès au public. Outre les spectateurs, le pays de Caux a perdu son grand spectacle historique auquel participaient plusieurs centaines de figurants venus de Gruchet, bien sûr, d'Yvetot, de Touffreville-la-Corbeline ou encore d'Ecretteville-lès-Baons.
L'espace d'un soir, ils devenaient Guillaume le Conquérant, entraient dans le costume d'un protestant traqué, célébraient l'arrivée de Jean de Béthencourt de retour de sa conquête des Iles Canaries ou rejouaient les grandes heures de la Résistance.
Désormais, un grand silence règne sur l'ancien cloître de l'abbaye cistercienne. La scène improvisée ne résonne plus des féeries. Que sont donc devenus ces figurants ? Ils étaient encore près de 600 au cours des dernières représentations du spectacle des Vagues d'or et de sang. Perdus dans la nature ? « Certainement pas », assure Yves Maugard, le metteur en scène. Survit ainsi un noyau dur, qui poursuit les représentations. Car le spectacle est toujours produit. « Ce fut le cas l'an passé à Criel-sur-Mer, où nous jouerons à nouveau cette année, les 6, 7 et 8 septembre à l'occasion de la fête des associations. Nous sommes 150 à nous déplacer et arrivons encore à recruter 70 personnes sur place. Notre spectacle est désormais connu et nous pouvons donc compter sur un nombre de spectateurs minimum. »
Les bénévoles ne veulent pas laisser mourir leur œuvre.
Ils maintiennent ainsi les spectateurs en éveil, en attendant leur retour à Gruchet, avec un nouveau son et lumière qui coïncidera avec l'inauguration du parc Eana (Cité des matières). Et ils ne perdent pas de temps. Costumés, ils battent déjà la campagne, participent à diverses manifestations touristiques locales et invitent les plus passionnés à adhérer à l'équipe du son et lumière. Les Cauchois vont donc pouvoir à nouveau participer à l'entretien de leur patrimoine historique.
« Nous allons devoir être très efficaces dans le recrutement, ajoute le metteur en scène. Nous avons donc commencé à rappeler l'ensemble des personnes qui ont au moins une fois participé à l'aventure ces dernières années. Souvent elles sont enthousiastes mais veulent en savoir plus. » Elles devront être nombreuses. Les historiens qui planchent sur le nouveau scénario tablent en effet sur la présence d'un millier de figurants ! A la limite de la superproduction ou des grandes heures du péplum…